The Embrace (A2 version)

Les couleurs de l’âme

Je me rappelle encore, quand, enfant, mon père m’avait déniché dans une brocante, un très ancien cadenas. 3 roues dorées sur lesquelles étaient gravées quelques lettres. Il s’agissait de les faire tourner pour trouver le mot de passe et ouvrir le cadenas…
Le mot de passe était « âme ».
Je me rappelle ma sensation étrange, devant ce mot. Presqu’inconnu dans mon éducation athée. Un respect silencieux, sacré, devant un grand mystère, au goût ancien et important, qui me donnais la chair de poule. Quelque chose qui venait toucher la partie profonde et emplie de magie en moi. Un mot qui pouvait contenir la vastitude de mon imagination.
J’ai gardé ce cadenas précieusement, jusqu’à aujourd’hui.
Comment j’aurais pu savoir que j’allais travailler avec l’âme ?
Si j’avais su, j’aurais sauté de joie.
Parce que toutes ces sensations, c’était magique, et c’était mon âme.

Encore aujourd’hui, lorsque je connecte à mon âme, je sens cet espace tellement plus grand et plus agé que moi, cette sagesse millénaire qui coule, souvent avec grande paix, parfois en douleurs insupportables, quand ses cicatrices se ravivent au présent, parfois en joies immenses, quand ses aspirations profondes sont rencontrées et réalisées.

Cet espace qui me fait chanter en langue inconnue lorsque je donne un soin chamanique (corps astral, corps de l’âme), qui me fait voyager avec le son du vent dans mon souffle, dans des espaces anciens à guérir, dans des morts passées, des peurs, des cœurs brisés et des blessures aux formes d’objets, d’une autre vie. Des goûts d’ailleurs, lointains et anciens. Des vagues, qui vont et viennent, fluides, intenses, des semi transes. Des voix de chamanes qui marmonnent à travers ma bouche. Des serpents qui sifflent sous ma langue, des loups qui grognent dans ma gorge, pour nettoyer, pour mettre les limites, pour retrouver la force, pour guérir. Laisser faire la forêt.

Mon âme,
Elle a aussi les couleurs de la terre de mon enfance, rouge, chaude, aux plantes tropicales, à la vie sauvage et à l’odeur du riz et au goût des bananes.

Elle est remplie de mon imaginaire, de ma créativité, c’est elle qui aime peindre et écrire, jouer et écouter de la musique. Elle a la forme et la couleur des léopards, des jungles, des chaleurs et des pluies tropicales. Des ciels nocturnes vastes et étoilés. Des vieilles femmes sages aux regards voilés par l’au delà qui vient doucement les embrasser.

L’âme. C’est ce feu dans ma poitrine qui me pousse à continuellement rencontrer l’inconnu. A sortir de ma zone de confort, quand ma sensibilité aimerait un lit de plume. Elle me crie toujours, fait moi grandir. Fait moi toucher à tout ce que je ne connais pas encore, moi et mes milliers de vies. J’ai tellement faim, nourrit moi de conscience.

Il y a quelques années je disais : « Je ne suis pas du tout à l’aise dans l’eau. »Magnifique elle me dit, du nouveau ! Vient, on va découvrir l’eau. Vient. Plonge. Jusqu’à la comprendre, jusqu’à l’apprivoiser ou se laisser apprivoiser par elle, jusqu’à ce qu’elle devienne espace de guérison et de magie. Jusqu’à l’aimer intensément. Jusqu’à donner des soins dans l’eau…
Elle veut tout goûter, et surtout, elle veut grandir. Et être nourrie de conscience et d’amour.

Et toi ? Qu’elles sont tes formes et tes couleurs de l’âme ?

Laurie.

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