Parfois lors d’intenses initiations spirituelles, j’ai peur et je m’agite dans tous les sens pour ne pas sentir.
Je me sens traversée par de puissants courants énergétiques et guidée tellement précisément et fortement qu’il n’y a plus d’espace pour même penser à choisir.
J’ai l’impression que mon corps et qui je suis ne m’appartiennent plus.
Et puis je réalise que je suis seulement celle qui pense, et que mon corps et mon âme ne m’ont, en réalité, jamais appartenu.
Moi, celle qui pense est juste une petite partie d’un bien plus grand « moi. »
Je vois la naïveté pure et enfantine de celle qui y a cru, et avec douceur j’ai un éclat de rire au milieu de ma peur. Ce sont les meilleurs rires, ils sont légers et pourraient durer toute l’éternité, car je ris en connivence avec la vie, de ses blagues qui durent des années ou plusieurs vies, de son espièglerie.
Lorsque je me place du point de vue de mon âme, je vis les initiations comme pure extase d’aventure. Mon âme les désir autant que ma tête en a peur.
C’est un peu comme sauter du haut de la montagne du « je » dans l’espace du « moi plus grand », en ayant la foi totale que cet espace est bien moi, et que je ne vais ni mourir, ni disparaitre, simplement devenir plus grande, beaucoup plus grande.
Mais ma tête a le vertige.
Et mon âme et ma tête dansent ensemble, entre terre et air, tandis que mon Etre est immobile, comme l’espace qui contient toute la danse.
Sometimes in strong spiritual initiation, I feel restless and full of fear. I feel crossed over by strong energy currents, and guided so precisely, there is no space for choices. I feel like my body and who I am doesn’t belong to me anymore.
And then I realise I am only the mind thinking, and my body and my soul never belonged to me in the first place.
The « I » that think is only a little part of a much bigger whole that « I » am.
A laugh in the middle of fear. It is a crystal clear and light laugh, that could last for eternity, because I’m laughing in connivence with life itself, she has the best jokes, the ones that takes years or whole lives to ponder.
My soul loves those moments, is hungry for them as much as my mind fears them.
When looking from the Soul, I feel the ecstasy of adventure.
It’s like jumping from the mountain of the I to the space of the bigger I, trusting that the space is me, and that I will not die or disapear, I’ll just become wider, much wider.
My soul burns from faith and still my mind has vertigo.
And soul and mind dances with each other between rock and air, while my spirit is still, as the space that contains everything.